La Finlande présentée par Jules !
Jules

La Finlande présentée par Jules !

Partie en immersion en Finlande avec YFU, Florine partage son expérience !

Bonjour ! Je m'appelle Jules et je suis parti en immersion en Finlande avec YFU !
YFU France:

Pourquoi as-tu décidé de partir en immersion à l’étranger ? Pourquoi avoir choisi de partir dans ce pays ?

Jules:

Quand il y a eu le premier confinement, j’ai commencé à avoir des coups de stress concernant l’orientation Postbac, dues aux choix de spécialités, et probablement l’« enfermement » m’a donné envie de voir plus dans le monde. L’idée de partir en échange était quelque chose que l’on avait discuté dans ma famille déjà plusieurs fois avant le Covid, et je me souviens avoir rempli un dossier pour un échange d’un mois en Australie avec mon lycée. Il ne s’agissais donc pas de quelque chose de vraiment surprenant quand nous avons décidés que je partirai en échange après mon année de première, y compris avec le fait que j’avais un an d’avance, et que l’échange ne me faisait pas « perdre » une année, mais plutôt revenir à mon année « normale », avec un bon point sur Parcoursup comme sur mon CV, ainsi qu’au niveau des langues et de la compréhension du monde.
Après avoir définitivement décidé de partir en échange, il s’agissait de choisir où, et avec quel organisme. Nous avions décidé de commencer à faire cela en début d’année scolaire. Début septembre, j’ai commandé de nombreuses brochures venant de toutes sortes d’organismes. Le choix de YFU a été fait car votre association est une association, n’était pas tentaculaire et me paraissait être « familiale ». En parallèle, je continuais à réfléchir à ma destination. Je voulais un pays nordique, mais comme cela aurait été un challenge au niveau linguistique et que mon père n’était pas vraiment emballé par cette idée, me voyant plus dans un pays anglo-saxon, j’ai pris conseil auprès de mes professeurs d’anglais sur mon niveau actuel. Après maintes discussions familiales et un webinaire YFU, il avait été décidé que j’irais aux États-Unis.
Nous faisons les papiers pour YFU et commençons à remplir le FileFlow. Puis vient le temps d’avoir l’entretien avec le coordinateur régional. Ce dernier voit bien mon envie de partir, mais comprends aussi que ce n’était pas forcément la destination idéale pour mon profil. Je crois bien que je lui avais même plus parlé des systèmes nordiques que des systèmes américains. Il m’a dit ça en direct, et m’a dit qu’il en parlerait à mes parents lors de leur propre réunion. (Il y avait aussi quelque chose à voir avec ma santé et le fait que ça ne soit pas dans l’espace économique européen). Ensuite tout s’est enchainé très rapidement, le bureau YFU a été très compréhensif et rapide face à ce changement. Dans ma tête ce choix devait probablement déjà avoir été fait depuis longtemps comme il ne m’a pas pris plus d’une heure avant de choisir la Finlande après l’appel à YFU. J’ai par ailleurs regardé dans mon historique Duolingo et j’ai vu que j’avais commencé le finnois avant même avoir choisi ce pays et demandé les brochures aux organismes.
Maintenant que j’y repense, je pense qu’il y avait plusieurs raisons pour lesquelles je voulais la Finlande. Tout d’abord un pays nordique, car je voulais casser cette image d’eldorado parfait que nous en avons en France, pour montrer qu’ils ont les mêmes débats et les mêmes problèmes qu’un peu plus au sud. La culture politique des pays nordiques, toute en concession et consensus (en tout cas en comparaison avec le modèle Français), moi qui suis très intéressé par la politique européenne était aussi quelque chose qui m’attirait pour observer de plus près. Enfin en dernier, pour la Finlande en particulier, il s’agissait plus particulièrement de la langue, car je voulais un défi (pour être honnête je suis bien servi sur ce point-là, le finnois n’est pas la langue la plus simple à apprendre), et une langue si différente de la nôtre, non indo-européenne dans un pays si proche géographiquement m’intéressait également.

centre ville Finalnde
YFU France:

Avais-tu des appréhensions avant de partir pour ton échange ?

Jules:

Oui évidement, qui n’en n’a pas avant de partir un an à l’étranger chez des gens dont il a eu le numéro de portable un mois avant, sans être capable de revenir et sans voir sa famille pendant 11 mois, qui n’en n’aurait pas… Mais je me suis aussi dit que j’allais dans l’inconnu, et que j’avais signé pour ça. J’ai aussi essayé d’avoir le moins d’attentes possibles, pour ne pas être déçu.

YFU France:

Comment s’est passée ton arrivée au sein de ta famille d’accueil ?

Jules:

Mon arrivée dans ma famille d’accueil s’est extrêmement bien passée, et je me suis senti comme faisant partie de leur cercle familial assez rapidement. Ils sont venus me chercher à l’aéroport, et ensuite tout s’est passé « comme sur des roulettes ».

YFU France:

Comment s’est passée l’intégration dans ton nouveau lycée ? Peux-tu nous raconter une journée type au lycée ?

Jules:

L’intégration dans mon lycée s’est plutôt bien passée. Je pense que j’ai réussi à m’y faire une place, d’autant plus que je suis le seul exchange dans mon école. Le système Finlandais est assez différent du nôtre : l’année est découpée en 5 périodes, les « jakso », et durant chacune de ces périodes, nous choisissons des « modules » que nous voulons faire (les finnois ont des modules obligatoires selon ce qu’ils écrivent pour le YO, le baccalauréat, et des modules facultatifs. Un certain nombre de module est à faire durant tout leur lycée, ce dernier pouvant durer de deux à quatre ans selon leur choix, commençant un an plus tard que le nôtre. Ils ont également moins de vacances, commencent l’année généralement plus tôt et finissent plus tard (cela dépendant de la ville, l’enseignement étant une compétence des municipalités). Le niveau est assez élevé dans mon lycée, mais je ne sais pas si on peut transposer cela à tous les lycées de Finlande. Cependant ce n’est pas une aussi grande que ce à quoi on aurait pu s’attendre. À la fin de chaque jakso se trouve une semaine d’examen, la « Koeviikko », avec un jour par module. Les examens ici sont plus longs que ce que l’on a généralement en France, probablement dû au fait qu’il n’y ait souvent qu’un seul examen pour l’intégralité du module. L’entrée au lycée en Finlande ne se fait plus selon le lieu où l’on habite, comme au collège, mais plus sur un système similaire à celui pour rentrer à l’Université, les élèves faisant des demandes, et le reste se basant sur leurs résultats du collège.
Une journée type dans mon lycée :
- J’arrive à 7.55-8.00, puis je vais manger mon petit-déjeuner « donné » gratuitement par le lycée (ceci est assez particulier, tous les lycées ne le font pas)
- De 8.15 à 9h30 : premier cours de la journée, puis une pause de 15 minutes
- Rebelote de 9h45 à 11h15, pause de 15 min, puis dernier cours de la matinée de 11h30 à 12h30
- Pause déjeuner de 35 minutes. Le déjeuner est fourni par l’établissement.
- Ensuite, encore deux sessions de cours de 75min avec 15min entre-deux. Le mercredi il y a 20 minutes de « RO », de la vie de classe, puis un dernier cours et la journée est finie.

YFU France:

Quelles sont les habitudes que tu as avec ta famille d’accueil (repas, sorties…) ?

Jules:

Avec ma famille d’accueil, nous mangeons le plus souvent le repas du soir ensemble, tandis que les autres repas sont un peu du « chacun pour soi ». Concernant les sorties, ce n’est pas quelque chose de commun, mais cela s’est fait déjà à quelques reprises, par exemple à Porvoo ou à la Biennale d´Helsinki.

YFU France:

Peux-tu nous parler d’une découverte culturelle que tu as faite sur place (fête traditionnelle, monument, visites…) ?

Jules:

Les fêtes traditionnelles vont bientôt arriver, c’est la période. Au lycée il y a déjà eu un évènement nommé « puurojuhla », la fête du porridge de Noël. Dans le centre-ville d’Helsinki se trouvent de nombreux beaux bâtiments datant du début du siècle dernier, ainsi que beaucoup de musées d’art. La Biennale d’Helsinki était également assez bien faite. J’ai eu l’occasion de me balader à travers une grande partie des rues du centre-ville accompagné de mon père d’accueil me servant de guide, ayant une connaissance historique assez importante sur toute la ville.

YFU France:

As-tu une anecdote rigolote à nous raconter sur ton début d’immersion ?

Jules:

En Finlande je suis des cours de Français, car c’est toujours intéressant de savoir comment nôtre langue maternelle est apprise à l’étranger, et ça aide pour le finnois. Nous avions un exercice de vocabulaire sur la nourriture où j’avais une liste en Français et une autre personne en Finnois. Et c’était vraiment génial comment elle a essayé de trouver le mot en disant : « ……Triton…….. Ariel……….. ». C’était une fourchette. On en a ri tous les deux.
Un des premiers jours au lycée, j’ai été assez surpris de voir toutes les troisièmes années en pyjama, sautant sur les tables et criant, marquant ABIABI partout ! Il s’agissait en fait de marquer le fait qu’ils ne leurs restaient « que » 100 jours de cours exactement.

YFU France:

Quel a été l’objet le plus important que tu as apporté dans ta valise ?

Jules:

Mon pull en laine. Vraiment. Extrêmement utile. Et ici c’est tellement cher !!

YFU France:

Quel conseil pourrais-tu donner à un jeune qui hésite à partir à l’étranger ?

Jules:

Vas-y, ne te poses pas de questions ! Et surtout réfléchis bien à là où tu veux aller, pas là où ça semble le plus logique. Cela sera toujours enrichissant !