Sur les traces de ma soeur d'accueil
Isaline

Sur les traces de ma soeur d'accueil

Isaline, étudiante d'échange en Argentine.

En 2010, Isaline faisait le choix de l’Argentine pour réaliser une année scolaire à l’étranger. Une immersion dans un pays hispanophone et un dépaysement qu’elle nous raconte au fil de cette interview.
YFU France:

Quelles ont été les raisons qui t'ont poussée à entreprendre cette expérience ?

Isaline:

Je suis partie en Argentine car j'avais des amies (et aussi ma sœur) qui avaient déjà fait l'expérience de partir un an à l'étranger, elles m'ont motivée. J'avais aussi envie de connaître un autre pays avant de commencer mes études supérieures, je suis partie juste après mon bac. J'ai choisi l'Argentine car l'espagnol m'a toujours attiré et avec ma famille, deux ans auparavant, nous avions accueilli Pamela, une argentine qui est devenue une véritable sœur.

YFU France:

Quelles ont été tes premières impressions ?

Isaline:

Les bénévoles YFU on fait venir, lors du weekend d'arrivée, des danseurs de tango professionnels et je crois que c'est à ce moment que je me suis vraiment rendu compte que j'étais en Argentine. Les relations entre argentins m'ont aussi beaucoup surprise; les gens sont très proches les uns des autres et très extravertis, on parle facilement de ses sentiments.

YFU France:

Quant à l'école ?

Isaline:

J'ai connu deux écoles différentes mais en général l'école argentine est vraiment différente de l'école française. Là-bas on tutoie le professeur et il n'y a aucun problème pour lui poser des questions sur sa vie privée. On porte des blouses ou des uniformes et on termine les cours vers 13h. La distance élève-professeur est beaucoup moins importante que ce qu'on connaît en France et le prof a parfois du mal à se faire respecter mais l'ambiance en classe est vraiment géniale ! Les élèves m'ont vraiment bien accueillie. Dans mon deuxième lycée je n'ai pas beaucoup participé aux cours car le lycée est resté bloqué pendant plus d'un mois mais c'était très intéressant de voir comment se passait un blocus en Argentine et ça ne m'a pas empêché de me faire des amis.

YFU France:

Quant à ta famille d'accueil ?

Isaline:

J'ai d'abord eu une première famille avec qui ça ne s'est pas très bien passé puis je suis arrivée dans une nouvelle famille en milieu d'année. En bons argentins, ils ont tout de suite été très accueillants et m'ont posé beaucoup de questions sur moi et ma culture. Je me suis tout de suite bien entendue avec eux et surtout avec ma sœur d'accueil qui est maintenant chez moi, en France, pour quelques mois. Le rythme familial en Argentine est assez décalé par rapport à celui de France, on mange facilement le dîner vers 23h et on mange bien sûr de la viande à chaque repas. Ma famille m'a fait découvrir beaucoup de choses de la culture argentine et grâce à eux, leur maison est devenue ma deuxième maison.

YFU France:

Quels sont tes meilleurs souvenirs ? Tes pires souvenirs ?

Isaline:

Mes pires souvenirs ont surement été mon changement de famille et la fête de Noël qui ne s'est pas passée dans une très bonne ambiance. Je suis aussi contente de ne plus avoir à faire face au vent patagonien qui pouvait aller jusqu'à 100km/h. Mais j'ai aussi beaucoup de bons souvenirs comme les asados (barbecues argentins) avec la famille, les soirées empanadas (spécialité argentine), les "jodas" (fêtes entre jeunes en Patagonie), le voyage YFU, les soirées passées avec ma sœur et ses amis... Un des meilleurs fut quand ma famille française a rencontré ma famille argentine à la fin de mon année d'échange.

YFU France:

Forte de ton expérience, quels conseils donnerais-tu aux futurs partants ?

Isaline:

Parlez le plus possible à votre famille d'accueil, profitez de chaque opportunité qui se présente et laissez de la place dans vos valises pour le retour !

YFU France:

Avez-vous une anecdote à faire partager aux lecteurs d’YFU ?

Isaline:

Avec une amie allemande que j'ai rencontrée en Argentine grâce à YFU nous avons choisi un peso (monnaie du pays) symbolique que nous nous passions chaque fois que nous nous voyions. Aujourd'hui, retournées dans nos pays respectifs, nous nous sommes promis de nous revoir un jour quelque part dans le monde pour se repasser le peso. Pendant l'année d'échange, les amitiés vont au-delà du pays d'accueil, on rencontre des gens formidables de beaucoup de pays différents.